L'été approche, même si on a du mal à y croire (pluie, quand cesseras-tu de tomber?)… Ici, on attend avec impatience le beau temps (et pendant plus qu'un jour, SVP), pour que le foin que nous avons dû laisser au champ termine de sécher, et pour pouvoir continuer à faucher le reste des parcelles destinées à produire du fourrage pour l'hiver…
Je profite de mon jour de congé (en semaine, je suis toujours plus "efficace" que le week-end, j'apprécie d'être toute seule à la maison pour pouvoir bricoler, ranger, bouquiner, aller faire une course ou une promenade) pour vous montrer enfin ces photos prises il y a un peu moins d'une année. Je suis sûre qu'elles apporteront du soleil dans votre esprit et qu'elles vous donneront envie de chausser vos souliers de marche pour partir à la montagne!
Direction le barrage de la Grande-Dixence, au Valais!
On apprécie ou pas ce genre de construction en pleine montagne, car il est vrai que la présence de l'homme est bien marquée lorsqu'on arrive au pied du barrage… On se retrouve plus dans un environnement bétonné qu'en pleine nature. On peut y trouver un côté historico-ludique, car il y a la possibilité de visiter une exposition consacrée au barrage; on peut aussi y voir un côté pratique, puisque les infrastructures existantes (la route et le téléphérique) permettent de monter à une altitude respectable sans avoir versé la moindre goutte de sueur (je suis consciente que ce n'est pas un argument recevable pour une grande partie des montagnards… d'ailleurs, je n'ai pas pris le téléphérique, ni à la montée, ni à la descente ;-) )
Une fois les formalités de départ effectuées (visite du musée, boire un petit café, marcher sur le barrage, se pencher au-dessus de la barrière et se dire que non, décidément, ce lac ne donne pas envie de faire une petite baignade), le sentier (très bien balisé, il s'appelle vraiment "Sentier des bouquetins", il y a des panneaux didactiques disposés tout au long de l'itinéraire) nous emmène un peu en surplomb du barrage, avant de passer de l'autre côté de la montagne, ce qui nous fait quitter le lac.
On monte tranquillement dans une combe, ce n'est sans doute pas la partie la plus intéressante de la randonnée, mais le chemin est facile, accessible aux familles avec enfants (bon, le genre d'enfant qui ne passe pas sa vie dans une poussette, sinon ça risque d'être rude pour tout le monde, hein).
Et l'avantage, quand le chemin est facile, c'est qu'on peut se concentrer sur autre chose que ses pieds et les cailloux sur lesquels on risque de trébucher. Par exemple, on peut admirer cette belle centaurée.
Une fois arrivés à la cabane, c'est comme toujours le temps de se déchausser dans le vestiaire, d'organiser un peu ses affaires, de trouver son lit, d'organiser à nouveau ses affaires (histoire de ne pas avoir à tâtonner dans l'obscurité quand on ira se mettre au lit et que la moitié des occupants du dortoir dormiront déjà), puis de faire une sieste, ou de bouquiner, ou de discuter, ou de jouer aux cartes, ou d'explorer les environs de la cabane… en attendant le souper.
Dans les cabanes du club alpin, le souper est en général pris autour des 18 heures, ce qui permet ensuite d'admirer le coucher du soleil en prenant l'air en dernière fois avant que la nuit tombe. Et cette fois, ce sont surtout les bouquetins que nous avons admirés, ils se sont réunis en contrebas de la cabane, en fin de journée.
La cabane de Prafleuri, où nous avons passé la nuit, a la particularité d'avoir été à l'origine un des baraquements destiné à loger les ouvriers du chantier de la Grande-Dixence. Par la suite, un bâtiment supplémentaire a été construit et c'est dans ce dernier que nous avons été hébergés. On voit encore des traces du chantier dans le cirque alpin au bord duquel se trouve la cabane (des matériaux y étaient extraits, puis transportés à travers un tunnel dans la montagne jusqu'au lieu de construction du barrage). Cela rend l'endroit un peu particulier.
Le lendemain matin, on se remet en route pour poursuivre le Sentier des Bouquetins. Tout d'abord, une bonne grimpette jusqu'au Col des Roux.
On a déjà fait un bon bout de la montée; on aperçoit la cabane à droite, et sur la gauche on voit les traces du chantier de la Grande-Dixence.
Ce sentier est très bien nommé. L'heure matinale aidant sans doute, nous avons pu observer des bouquetins à plusieurs reprises, c'est un spectacle toujours fascinant.
Une fois le Col des Roux passé, nous avons retrouvé le lac des Dix et un soleil très présent, pour une jolie descente jusqu'au sentier qui longe le lac.
Le panorama était magnifique et nous avons encore pu observer des bouquetins au début de la descente.
On rencontre aussi des créatures moins poilues et plus petites, mais tout aussi fascinantes :-)
Les jolies linaigrettes, on dirait du coton tout doux…
Nous nous sommes arrêtés pour prendre l'apéro au refuge de La Barmaz, qui est un ancien chalet d'alpage. Apéro tiré du sac, mais cabane ouverte aux passants, sans être gardiennée lorsque nous y sommes passés.
Dans le milieu alpin, il y a des techniques de survie qui comptent!
Petit à petit, on s'approche du niveau du lac, et on termine la balade sur le sentier tout plat qui le longe.
Allez hop, une petite marmotte pour la route!
Et pour terminer avant d'arriver au barrage, le passage dans les tunnels sombres, frais et dégoulinants...
Le sentier des bouquetins est un circuit qui peut facilement se faire en un jour pour ceux qui arrivent assez tôt et marchent d'un bon pas, ou alors, comme pour nous, en deux jours et en se permettant de nombreuses pauses et un rythme tranquille… Pour les familles c'est une randonnée qui me paraît bien adaptée; par contre dans la cabane de Prafleuri il n'y a pas de chambres, il faut dormir dans des dortoirs, ce qui ne convient pas forcément à tous.
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